SPX – Revue des marchés du 21 août 2019
Dans cet article, nous allons étudier une liste d’indicateurs dans le but de prédire avec le plus de précision possible le prochain mouvement le plus probable du S&P 500 malgré la complexité de prédire les marchés sur du court terme (< 3 mois).
Supports et résistances clés du S&P 500 : (graphique TradingView)

Depuis le début de la semaine, le marché continue d’être indécis. Le cours du S&P 500 est toujours compris dans son range de court terme entre 2950 et 2825 points.
Indicateurs étudier dans cet article :
- Rendement du 10 ans US
- Ratio SPX/Russell 2000
- RSI du S&P 500
Obligations
Les rendements des obligations américaines ont chuté ces dernières semaines, avec le 10 ans atteignant même ses niveaux les plus bas depuis 2016. En cause ? Le ralentissement de l’économie mondiale qui fait craindre aux investisseurs une récession américaine.
Le pessimisme est tel que le RSI du rendement du 10 ans US est inférieur à 20 depuis deux semaines, phénomène qui ne s’est pas produit depuis 2002. Dans le passé, lorsque ce phénomène a eu le cas, le S&P 500 était plus souvent en hausse les semaines suivantes.
Voici ce qui se passe au S&P 500 lorsque le RSI du 10 ans US est inférieur à 20 pendant deux semaines :

Tout extrême dans les marchés financiers est la plupart du temps un signal contrarien. Un rebond du 10 ans US (vente d’obligations de long terme américaines) et un retour sur les actifs refuges est donc à s’attendre.
S&P/Russell2000
Les grosses capitalisations boursières américaines surperforment les petites depuis plus de 10 mois. Le S&P 500 a inscrit des nouveaux records au printemps et au début de l’été alors que le Russell 2000 (petites capitalisations) n’a pas inscrit de nouveau record depuis octobre 2018.
D’après les médias, les petites capitalisations boursières se retournent avant les grosses capitalisations car elles seraient plus sensibles à la macroéconomie américaine.
Il est vrai que dans certains cas, le Russell 2000 a reculé avant le S&P 500 (comme en 2000), mais ca n’a pas toujours été le cas.

Voici ce qui se passe au S&P 500 lorsque le Russell 2000 n’inscrit pas de nouveau record depuis 10 mois mais que le S&P 500 en a inscrit pendant ce laps de temps :

Dans le passé, le S&P 500 avait tendance à reculer les semaines après ce signal. Depuis 2000, ce phénomène a précédé les deux derniers crashs boursiers, mais je serai prudent sur la fiabilité de ce signal car il est difficile de donner de la crédibilité à un signal qui ne s’est produit que deux fois.
Relative Strengh Index (RSI)
La baisse du S&P 500 depuis le début du mois a fait tomber le RSI sous 50 depuis 13 séances. Lorsque cela est arrivé alors que le S&P 500 évolue au-dessus de sa moyenne mobile à 200 séances depuis 55 séances ou plus, l’indice avait davantage tendance à rebondir la semaine suivant ce signal que reculer.
Voici ce qui se passe au S&P 500 lorsque son RSI est inférieur à 50 depuis 13 séances alors qu’il évolue au-dessus de sa MM 200 séances depuis au moins 55 séances :

Conclusion
Les perspectives techniques pour les prochaines séances sont toujours très indécises, mais le biais de moyen terme haussier.
Je dirais qu’il y a plus de chances que le S&P 500 inscrive un nouveau creux, plus bas que celui du 5 août, car lorsque le S&P recule d’au moins 5% par rapport à ses sommets, il a davantage tendance à baisser en forme de zig zag qu’en V-bottom. Une seconde vague de baisse est donc à prévoir.
Actuellement en consolidation entre 2940 et 2825 points, le S&P 500 contredirait mon opinion s’il venait à sortir par le haut de son range. Dans le cas d’une sortie par le bas, nous pourrions nous attendre à un nouveau test du S&P de sa moyenne mobile à 200 séances.
Disclaimer
Cet article est uniquement à titre d\'information générale et ne vise pas à fournir des conseils ou des recommandations personnalisés. Rien ne garantit que les opinions ou stratégies discutées ici conviennent à tous les investisseurs ou donneront des résultats positifs. Investir comporte des risques, y compris une éventuelle perte de capital. Les prévisions économiques énoncées peuvent ne pas évoluer comme prévu et sont sujettes à changement.